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COVID-19, deux mois déjà, point d’étape par deux chercheurs

10 mars 2020

Selon les données acquises au cours de ces dernières années lors d’épisodes de grippe, nous avons appris qu’environ 70 % d’une population développe une infection dans l’année qui suit l’arrivée d’un nouveau coronavirus et au bout de 3 ans, à peu près tout le monde a été infecté par ce même virus.

A partir des données chinoises disponibles et de l’analyse de ce qui s’est passé sur le Diamond Princess , deux chercheurs, Laurent Lagrost qui a dirigé le centre de recherche UMR1231 de l’Inserm et de l’Université de Bourgogne à Dijon et a coordonné le Laboratoire d’Excellence LipSTIC.
et Didier Payen est Professeur Emerite à l ’Université Paris 7 et Professeur d’Anesthésie-Réanimation.

rapportent ce que nous savons aujourd’hui de ce nouveau coronavirus qui a déjà pu être retrouvé dans de nombreux fluides et excrétions biologiques (sécrétions de la bouche et du nez, sang, selles, urines…). Les possibilités et modalités de transmission sont donc multiples. Elles augmentent ainsi les incertitudes et compliquent les recommandations.

Alors que nous avions appris que corona ne vivait que 3 à 5 heures sur une surface sèche, on apprend avec eux qu’il est un peu plus robuste que cela, ce qui peut faire évoluer nos pratiques.

Selon ces deux chercheurs "La survie du SARS-CoV-2 sur surface inerte serait de l’ordre de 1 à 9 jours, en particulier en atmosphère humide et à basse température. Une bonne nouvelle tout de même : le SARS-CoV-2 est sensible aux désinfectants usuels tels que l’eau de Javel à 0,5%, l’eau oxygénée ou l’alcool à 70% (source : Société Française de Microbiologie (SFM) - 21/02/2020). robuste ….

Une autre possibilité est la contamination au contact de surfaces ou d’objets sur lesquels le virus est présent.
Ensuite, le simple geste de se toucher la bouche, le nez ou les yeux peut constituer un mode de contamination. Le nettoyage des surfaces de façons répétées deviendra un réflexe, sachant que le virus peut rester sur une surface non nettoyée pendant 7 à 9 jours.«  » Il est possible d’affirmer aujourd’hui sans détour que la Covid-19 est au moins autant contagieuse que la grippe saisonnière mais est, aussi et surtout, beaucoup plus mortelle.

Ils démontrent que l’assomption fausse « la Covid-19 n’est pas plus grave que la grippe saisonnière », que nous avons maintes fois entendue ces dernières semaines, y compris après la publication des données chinoises, illustre à elle- seule l’incrédulité et préfigure la difficulté pour certains de nos concitoyens à accepter, sans broncher, la perspective d’une mise en quarantaine au domicile familial.

Ils nous confirment que cette quarantaine ( de 10 à 15 jours) pourrait pourtant s’avérer incontournable et se pratiquer sur une large échelle dans les semaines qui viennent.

et aussi ils sont les premiers à nous mettre en garde sur quelques habitudes à modifier comme embrasser la douce fourrure de ces très chers petits pets car

« Si nos animaux n’ont aucune chance d’être malades et de transmettre le SARS-CoV-2 des humains, ils demeurent très câlins et leur pelage peut alors constituer un hébergement et un véhicule idéal pour les gouttelettes contagieuses des personnes rencontrées à l’extérieur … »

Pour les auteurs « L’épisode que nous traversons a une valeur éducative, en permettant de répéter et d’imprimer des réflexes bien maîtrisés. Gardons à l’esprit que la mise en œuvre de ces bonnes pratiques appelle de la systématicité et de la rigueur et doivent être observées sur la durée. »

et un espoir « Les coronavirus ne disparaîtront pas, mais il est raisonnable de penser que l’ARN de grande taille et son instabilité constituent le talon d’Achille du SARS-CoV-2…. »

en savoir plus :
https://www.linkedin.com/pulse/le-c…

Nous remercions bien vivement Laurent Lagrost qui a dirigé le centre de recherche UMR1231 de l’Inserm et de l’Université de Bourgogne à Dijon et a coordonné le Laboratoire d’Excellence LipSTIC.
et Didier Payen, Professeur Emerite à l ’Université Paris 7 et Professeur d’Anesthésie-Réanimation.
pour cet article très pédagogique et les réponses apportées à des interrogations sur nos comportements à adapter.
Merci aussi à Linked in où vous pouvez retrouver certains de nos auteurs.

Claude Rambaud

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