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Études médicales : vers la relation aux patients et pour leur meilleure sécurité

30 septembre 2013 - Mots-clés : antibiotiques   sécurité   infections  

Le nouveau programme des études des médecins renforce l’enseignement de la relation au patient, et de la gestion des risques associés aux soins.

lire le programme dans son intégralité

N° 1. La relation médecin-malade dans le cadre du colloque singulier ou au sein d’une équipe, le cas échéant pluriprofessionnelle.}}}

  • La communication avec le patient et son entourage.
  • L’annonce d’une maladie grave ou létale ou d’un dommage associé aux soins.
  • La formation du patient.
  • La personnalisation de la prise en charge médicale.
  • Expliquer les bases de la communication avec le malade, son entourage et la communication interprofessionnelle.
  • Établir avec le patient une relation empathique, dans le respect de sa personnalité, de ses attentes et de ses besoins.
  • Connaître les fondements psychopathologiques de la psychologie médicale.
  • Se comporter de façon appropriée lors de l’annonce d’un diagnostic de maladie grave, de l’incertitude sur l’efficacité d’un traitement, de l’échec d’un projet thérapeutique, d’un handicap, d’un décès ou d’un évènement indésirable associé aux soins.
  • Favoriser l’évaluation des compétences du patient et envisager, en fonction des potentialités et des contraintes propres à chaque patient, les actions à proposer (à lui ou à son entourage) : éducation thérapeutique programmée ou non, actions d’accompagnement, plan personnalisé de soins (voir item 321).

Responsable aux plans éthique et déontologique, l’étudiant a une attitude guidée par l’éthique, le code de déontologie et adopte un comportement responsable, approprié, intègre, altruiste visant au bien-être personnel et à la promotion du bien public se préparant ainsi au professionnalisme. Il :

  • connaît et respecte les principes de la déontologie médicale ;
  • respecte la confidentialité des patients et fait preuve de sensibilité et de respect par rapport aux droits, aux opinions et à la diversité des patients ;
  • prend en compte et agit en faveur d’une plus grande sécurité des soins au patient ;
  • connaît le cadre médico-légal qui régit la pratique médicale, notamment en matière de dignité de la personne, des problématiques de fin de vie, de consentement éclairé aux soins et de respect des éléments et produits du corps humains ;
  • est sensibilisé à l’éthique de la santé et de la recherche en matière de divulgation, conflits d’intérêts, protection des personnes et relation avec l’industrie ;
  • est responsable de ses interventions auprès des patients. !

N° 4. La sécurité du patient. La gestion des risques. Les événements indésirables associés aux soins (EIAS).

  • Définir les notions de Qualité, Sécurité, événement indésirable grave (EIG), évènement porteur de risque (EPR), résilience.
  • Présenter les données quantitatives sur la fréquence et la nature des EIG dans le système de soins ; Enquêtes nationales sur les EIG, évolution dans les dix dernières années.
  • Connaître les définitions des termes suivants : antisepsie, asepsie, désinfection, décontamination, stérilisation.
  • Connaître les procédures d’hygiène des mains en milieu de soins, et d’antisepsie de la peau saine, de la peau lésée et des muqueuses.
  • Connaître et expliquer les mesures préventives des infections associées aux soins (IAS) : infection urinaire, infection sur cathéter vasculaire, pneumonie, infection du site opératoire.
  • Exposer les grands principes d’organisation de la sécurité sanitaire. Faire un point sur les différences entre la France, les principaux pays européens et les USA.
  • Définir et pondérer les grandes composantes de la gestion des risques ; préciser l’importance de la composante FHO (facteurs humains et organisationnels) du risque associé aux soins.
  • Préciser les différentes missions relevant du ministère chargé de la santé et de la HAS.

N° 5. La gestion des erreurs et des plaintes ; l’aléa thérapeutique

  • Préciser les différents temps successifs d’une démarche permettant une culture positive de l’erreur : analyse des EIG, Revue de Mortalité Morbidité, information et plan d’action ; prévention des dommages de « seconde victime » pour le professionnel de santé.
  • Acquérir les bases de l’analyse approfondie des causes d’erreur (modèle de Reason, barrières de prévention, récupération, atténuation, l’analyse des causes racines).
  • La compensation de l’erreur : préciser les missions de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM). Identifier les principaux facteurs conduisant à l’ouverture d’un contentieux à la suite d’un accident médical. Définir la notion de responsabilité sans faute (voir item 322).

N° 6. L’organisation de l’exercice clinique et les méthodes qui permettent de sécuriser le parcours du patient

  • Décrire les principes d’organisation et les conditions de mise en œuvre :
    • du travail en équipe (pluriprofessionnelle).
    • des protocoles pluriprofessionnels (incluant la notion de comorbidité).
    • des réunions de concertation pluridisciplinaire.
    • des listes de vérification « check lists ».
    • des réunions de morbi-mortalité.

N° 7. Les droits individuels et collectifs du patient

  • Préciser les apports de la loi du 4 mars 2002 (et des lois postérieures) : droits individuels (information, consentement, accès au dossier, directives anticipées, personne de confiance, et droits collectifs (représentants des usagers, associations agréées, etc.).
  • Comprendre les enjeux du droit à l’information du patient dans la relation médicale ; le patient co-acteur de ses soins et de sa santé.
  • Préciser les conditions du recueil du consentement éclairé qui impose une obligation d’information sur les risques.
  • Préciser les conditions du recueil du consentement à la collecte, au traitement et à l’échange des données dans des situations distinctes (établissement de santé, exercice collégial, exercice individuel, etc.).
  • Connaître les règles du partage des données de santé entre professionnels de santé.
  • Connaître les principes d’élaboration et d’exploitation du dossier du patient, support de la coordination des soins.

N° 8. Éthique médicale

  • Décrire les principes éthiques et l’argumentation d’une décision d’interruption volontaire ou médicale de grossesse (IVG / IMG) ; les questions posées par le diagnostic prénatal et le diagnostic préimplantatoire (DPN/DPI).
  • Décrire les principes éthiques et les procédures règlementaires du don d’organe (donneur décédé et don d’organes entre vifs).
  • Décrire les principes éthiques de la recherche biomédicale : protection des personnes et régulation, collections et règles en vigueur sur la conservation des éléments et produits du corps humain, centres de ressources biologiques, sérothèques.
  • Décrire les principes éthiques du consentement aux soins : non opposition et consentement oral (libre et éclairé), procréation médicalement assistée (voir item 18), tests génétiques (voir item 43), exercice en équipe pluriprofessionnelle.
  • Décrire les principes éthiques et les modalités pratiques de la protection des malades vulnérables (tutelle, curatelle, sauvegarde de justice, mandat de protection future).
  • Décrire les principes éthiques lors des phases palliatives ou terminales d’une maladie, aborder de façon appropriée avec le malade et son entourage les notions d’obstination déraisonnable et de limitation thérapeutique, de sédation.
Claude Rambaud

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