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Levothyrox, parlons en autrement

18 septembre 2017

Levothyrox, les questions que l’on pourrait se poser ?
La crise des effets indésirables du Levothyrox, subis pas quelques milliers de patients à la suite de la modification de la formule du médicament, nous apprend aussi que 3 millions de français prendraient du Levothyrox.
Qui sont ces 3 millions de patients sous Levothyrox ?
1 - 10 % d’entre eux, soit 300 000 personnes, ont subi une ablation de la thyroïde dont on sait que pour près de 30 % de ces personnes, cette opération était inutile. Or, une fois la thyroïde enlevée, les patients devront prendre ce médicament toute leur vie. Ce sont donc près de 100 000 patients qui auraient pu éviter cette dépendance organisée.
2 – Les autres qui sont-ils ? 80 % de femmes de plus de 50 ans. La prescription est souvent le fait d’un médecin généraliste. Les recommandations de bonnes pratiques prescrivent de ne traiter pour hypothyroïdie que les patient(e)s en présentant les signes cliniques, plus un taux de TSH élevé ( TSH dosage dont le résultat élevé à plus de 10 signe une hypothyroïdie sévère) Normalement on ne traite pas lorsque les résultats sont inférieurs à 5 . Or nombreuses sont les personnes traitées bien que leur résultat de TSH soit inférieur à 5. Pire ! 30 % de ces patient(e)s sont mis(es) sous Levothyrox sans avoir bénéficié d’un dosage de TSH auparavant.
Il existe aussi des formes d’hypothyroïdies légères à TSH élevée mais sans signe clinique dont le traitement par Levothyrox n’est pas obligatoire.
Ainsi dans de nombreux cas la pertinence de la prescription de Levothyrox peut être discutée et discutable, alors qu’une fois le traitement commencé, on devra le prendre en général à vie ; en cas de sur-prescription avérée, le sevrage est rare mais possible, beaucoup de patients l’ignorent.
En conclusion, avant de vous faire enlever la thyroïde, prenez un deuxième avis, et dans les autres cas exigez un dosage de TSH avant de commencer ce type de traitement.

Claude Rambaud

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