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Covid - 19, chacun est acteur de sa propre prévention

1er mars 2020

Covid-19 ,est le nom donné à une nouvelle maladie infectieuse de type pneumonie causée par un virus de la famille des coronavirus, identifié sous le nom de SARS-Cov2e ( COVID-19 veut pour CoronaVirus Disease)
Les symptômes principaux sont fièvre (pas toujours), signes respiratoires de type toux, congestion des voies nasales et sensation d’oppression et/ou douleur thoracique, avec parfois dyspnée (essoufflement) ; quelques patients ont des nausées, vomissements ou diarrhées.
La durée de l’incubation connue à ce jour est en moyenne de 5 à 6 jours, avec des extrêmes de 2 à 12 jours, mais peut aller jusqu’à 14 jours.
Le diagnostic repose actuellement sur l’existence des signes d’infection respiratoire aiguë chez une personne qui revient d’une zone infectée connue ou pense avoir été exposée au virus au cours des 14 jours précédant l’apparition des symptômes.
Un test diagnostique spécifique, développé par l’Institut Pasteur permet de détecter ce nouveau virus sur des prélèvements d’origine respiratoire, il est disponible dans de nombreux hôpitaux du territoire. Il existe des signes biologiques, la CRP en particulier est élevée.
Le traitement : Il n’y a actuellement pas de traitement spécifique vis-à-vis de COVID-19. Le traitement est donc symptomatique et il est aussi celui des complications.
Quel pronostic ?

Ce virus est un virus respiratoire  ; il provoque une affection qui peut aller du simple rhume à un syndrome respiratoire sévère chez les personnes plus fragiles exposées à des complications notamment rénales et parfois multiviscérales.
La moyenne du taux de mortalité est d’environ 3,4 % selon les données du 1er mars et aucun décès n’est à déplorer parmi les enfants de moins de 10 ans à cette date.
Par tranche d’âge, le taux de mortalité reste très bas jusqu’à 40 ans ( 0,2%) puis passe à 0,4% chez les 40-50 ans , 1,3% chez les 50-59 ans, 3,6% chez les 60-69 ans et 8% chez les 70-79 ans. Les personnes âgées de plus de 80 ans sont les plus à risque avec un taux de mortalité de 14,8 %. Le taux de mortalité augmente chez les patients atteints de faiblesse immunitaire, de maladie respiratoire (insuffisance respiratoire, asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive…), maladie cardio-vasculaire (insuffisance cardiaque, antécédent d’AVC ou d’infarctus…), chez les personnes diabétiques, hypertendues ou atteintes par un cancer.
Selon l’Université Johns Hopkins, aux Etats-Unis, si l’on s’en remet aux informations de l’OMS et des autorités sanitaires de chaque pays, sur plus de 85.000 personnes contaminées dans le monde, environ 50 % sont déjà guéries. 4 cas sur 5 semblent être des cas légers ce qui ne doit pas pour autant faire prendre la maladie à la légère ; 50% des hospitalisations concernent des personnes de plus de 65 ans.

Quelle contagiosité et comment se passe la contamination ?
Une personne contaminée en infecte environ 2,6 (fourchette 1.5 - 3.5) selon toutes les études à ce jour.
La contagiosité semble débuter avec l’apparition des symptômes, voire quelques jours avant. Elle serait plus importante chez les personnes symptomatiques, notamment quand elles toussent. On en saura plus jour après jour.
Le COVID-19 se transmet de personne à personne au contact de sécrétions ou d’objets contaminés, particulièrement en période hivernale.
Au vu des données disponibles, la survie des coronavirus dans le milieu extérieur c’est-à-dire déposé sur des objets, n’est que de 3 à 4 heures sur des surfaces inertes sèches. En revanche, en milieu humide, la durée de vie atteint 6 jours. Selon l’Institut Pasteur, si ces virus peuvent survivre plusieurs jours en milieu aqueux, à ce jour, aucune contamination par l’eau n’a été rapportée.
Les moyens de prévention découlent du mode de transmission du virus. Généralement le virus est transmis par l’inhalation de gouttelettes infectées lors de contacts rapprochés avec une personne contaminée soit par contact direct de mains à mains soit par des projections d’éternuements ou toux ou par contact avec une surface souillée récemment par des sécrétions. Il reste aussi les contaminations possibles par les matières fécales et une suspicion de présence des virus dans les urines est à confirmer.
N’oublions pas que l’on peut être affecté par COVID-19 et ne pas avoir de symptômes évidents. Les précautions d’hygiène de base pour éviter de propager le virus sont fondamentales pour tous. Il ne faut rien négliger, c’est ainsi que nous nous protégerons individuellement et collectivement.

Quelles mesures adopter à titre individuel face à COVID-19 ?
Les personnes présentant des symptômes d’infection respiratoire doivent veiller à ne sortir de chez eux qu’en cas de nécessité absolue pendant leur temps de contagiosité et avec un masque. Celles qui reviennent d’une zone infectée doivent s’appliquer une règle de réduction de vie sociale pendant 14 jours.
Tousser, éternuer, se moucher :
Une personne infectée qui éternue peut éjecter le virus jusqu’à 3 mètres devant elle. Elle doit rester chez elle pendant qu’elle est contagieuse. Pour éviter de projeter des virus dans l’air et de contaminer les autres membres de la famille, il convient de porter un masque chez soi.
Sans infection connue, il convient de tousser et éternuer dans son coude, se moucher dans un mouchoir en papier mis à la poubelle ensuite.
Dans tous les lieux publics, si cela est possible, veillez à augmenter l’espace entre soi et l’autre.

La question de la transmission par les mains est au premier plan :
Se laver fréquemment les mains, penser que toute personne aujourd’hui peut être porteuse du virus.
Les contacts manuels de politesse sont à éviter absolument. Il est évident que nul ne sait quelles mains ont été en contact avec celle qui serre la sienne, or le virus passe de mains en mains. Il faut oser dire NON poliment et avec détermination à une main tendue, expliquer.
On se lave les mains en rentrant chez soi, c’est une priorité ; il faut se laver les mains environ 20 secondes, pour cela compter pas trop vite jusqu’à 20, ce qui laisse le temps de se savonner et se rincer les mains deux fois, bien nettoyer en se croisant les doigts, éviter les ports de bijoux sur les mains et bracelets en tissus, vrais nids à germes, et ne pas tripoter ses boucles d’oreilles, colliers, éviter de se passer la main dans les cheveux, de se toucher le menton ou le visage et de se frotter les yeux avec des mains sales etc…
Chez soi, mettre un signe de rappel du lavage de mains dès que la porte d’entrée est passée. Si l’on entre avec un sac ou des courses, on les pose, on pose ses gants et on se lave les mains avant et après le déballage des sacs. Penser que le virus ne survit que 3 à 4 heures sur les objets importés à la maison. Se laver les mains oui et « en même temps » penser à nettoyer tous les objets que la communauté familiale partage le plus souvent avec ses mains comme les poignées de porte, les robinets et les tirettes de WC, la télécommande des téléviseurs, les téléphones.
Il est recommandé de mettre un flacon de solutions hydro alcooliques dans la poche ou dans son sac dès que l’on sort de chez soi ; les ruptures actuelles de ces solutions ne sont que transitoires, les magasins et pharmacies sont réapprovisionnés régulièrement.
Rappeler aux enfants tous les matins lorsqu’ils partent à l’école qu’ils doivent se laver les mains avant de passer à table, en allant et en sortant des toilettes et en rentrant à la maison.
Au travail, se laver les mains souvent surtout si l’on se déplace beaucoup de portes en portes. Demander à l’employeur de commander des solutions hydro alcooliques pour tous.
Les claviers d’ordinateur vrais nids à germes sont nettoyés avant de les partager.

et puis on s’aime c’est sûr, cependant on ne s’embrasse pas d’avantage qu’on ne se serre les mains pour saluer sauf en soufflant un baiser posé sur la main.
Faut-il préciser que le baiser sur la bouche aux enfants est inutile, même danger en période d’épidémie ; non seulement il peut les contaminer car l’adulte peut être infecté sans le savoir, mais selon les données fournies par la Chine, les rares enfants infectés le sont sans présenter de symptômes alors qu’ils peuvent contaminer celui qui l’embrasse, par ses sécrétions nasales ou buccales.

L’attention est aussi à porter aux cuvettes des toilettes
Le virus peut être présent dans les matières fécales ; éviter de souiller la cuvette et veiller à la propreté de la cuvette est basique. Dans le doute pour les urines, pour aider les enfants et les messieurs à bien viser on peut coller une cible de type fausse mouche au fond de la cuvette. Il en existe dans le commerce.
Nettoyer autant que nécessaire la lunette de la cuvette des WC à l’alcool ménager ou eau de javel, et aussi la tirette et les poignées de porte. S’il n’y a pas de lavabo dans les toilettes, mettre un flacon de solutions hydro alcooliques.
Noter que le vinaigre d’alcool blanc ne contient que très peu d’alcool, à peine 3 % ; le taux de 6 % porté sur l’étiquette est son taux d’acidité.

La question du masque ?
La maladie se transmet par les postillons (éternuements, toux). On considère donc qu’un contact direct à moins d’un mètre, lors d’une toux, d’un éternuement ou une discussion en l’absence de mesures de protection, est nécessaire pour transmettre la maladie.
1 - Les patients contaminés portent des masques pour éviter leur projection de gouttelettes respiratoires vers les soignants ou leurs proches. Le masque retient bien les gouttelettes qui contiennent le virus. En ce cas, les masques sanitaires relevant de la norme européenne FFP2 sont prescrits, ces fameux masques en bec de canard qui couvrent largement la zone d’émission des gouttelettes.
2 - Dans le cas d’une personne qui n’est pas malade, l’efficacité du masque pour le protéger est contestée, cependant selon Ian Lipkin, professeur d’épidémiologie spécialiste international des coronavirus et des maladies infectieuses à l’université de Columbia (New York) le port du masque par ceux qui ne sont pas malades a aussi son intérêt. Ian Lipin considère qu’en ce cas, si l’on porte un masque, cela rend plus conscient de ce que l’on fait avec les mains. Parfois, les infections se propagent non pas parce que quelqu’un tousse, éternue et postillonne autour de lui, mais parce que l’on a touché quelque chose d’infecté et que l’on touche ensuite ses propres yeux, nez, ou bouche. Si l’on porte un masque, chacun aurait beaucoup moins de chances de se toucher le visage. Dans ce cas, un simple masque de chirurgie avec ses deux élastiques ou un masque de chantier qui protège des poussières, peut remplir cette fonction d’alerte aux gestes à ne pas faire.

La question des gants :
Si vous utilisez les transports publics, ou si vous fréquentez des lieux publics , si vous devez manipuler des poignées de porte par exemple, toucher des rampes d’accès, des boutons et barres dans les ascenseurs, portez des gants, c’est évident. Des gants ordinaires suffisent ou des gants en plastiques à usage unique.
On peut avoir deux ou trois paires de gants bon marché en rotation ; en cas d’une éventuelle contamination du gant, le virus est mort au bout de 4 heures environ.

La question des aliments ?
Bien laver les fruits et légumes en revenant à la maison avant de les mettre au frigo ou de consommer les aliments crus ; pour la viande par exemple, la cuisson élimine tout risque de contracter le virus.

Limiter les déplacements au nécessaire surtout vers les zones dites à risque, éviter les transports en commun lorsque cela est possible.
Protéger les personnes plus âgées. Nous avons à préserver nos personnes plus âgées et limiter les visites quelques temps dans les établissements qui les accueillent comme les EHPAD ou résidences de retraite.

Renforcer ses défenses naturelles ?
Aucun remède naturel n’est utile contre le coronavirus.
Cependant, certains professionnels de santé sont favorables à l’utilisation de produits naturels pour stimuler les défenses immunitaires comme la vitamine C, la vitamine D, la gelée royale ou les produits à base d’échinacée et les probiotiques Des jus de fruits riches en vitamine C et légumes frais tous les matins, c’est toujours bon pour la santé, de même préserver son temps de sommeil, déstresser, faire une activité physique tous les jours, par exemple marcher pour aller au travail et descendre deux stations de bus ou métro plus tôt.

Etre vigilant, se prémunir et en même temps relativiser :
Le rôle des politiques au pouvoir est de préserver la population. La plupart des mesures collectives prises aujourd’hui cherchent à ralentir la progression de l’épidémie, limiter son extension dans la population pour mieux se préparer à affronter le moment du pic ; c’est pourquoi tout est fait pour freiner la circulation de nouveaux vecteurs sachant que chaque personne infectée peut contaminer entre 2 et 3 autres personnes, au moins.
Si la grippe saisonnière tue entre 12 000 et 20 000 personnes par an en France avec un taux de mortalité de 0 ,5 %, COVID-19 avec un taux de 2 % pourrait en faire bien plus. Les incertitudes qui pèsent sur l’évolution de cette épidémie invitent à gagner du temps pour la recherche de traitements, mieux connaitre le virus et mieux préparer notre système de santé à soigner ces nouveaux patients.
Chaque contamination évitée, ce sont 3 autres qui sont retardées et ainsi de suite 3X3. Chacun a un rôle à tenir dans la course contre le temps et la lutte contre la maladie. Chacun est l’acteur de sa propre prévention et de celle de son entourage.

Et pour terminer, une remarque optimiste de l’épidémiologiste américain Ian Lipkin : « Nous allons vers des journées plus chaudes ; avec le réchauffement, il y a plus d’humidité dans les gouttelettes qui contiennent le virus ce qui signifie que quand les personnes contaminées éternuent ou toussent, le virus ne va pas très loin. »

QQ sites de référence
France Assos Santé
https://www.france-assos-sante.org/…

https://www.newyorker.com/magazine/…

https://www.mailman.columbia.edu/pu…

ITW Lipkin What kinds of precautions did you take while in China ?
I washed my hands frequently, and I wore a mask—that’s really all I could do. I had N95 masks. I brought them with me. And of course, I left some for colleagues in China, where masks are in short supply. I wore gloves a lot—not surgical gloves but leather gloves when I was on the tram, and so forth, and in the airport. It’s just prudent to do that. I do that on the subway here in New York.
About masks ? The best evidence suggests that face masks catch the bacteria shed in liquid droplets, splashes or sprays, and virus-containing droplets, but are less effective in filtering out fine viral particles in the air.

Claude Rambaud

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