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La transmission de la COVID-19 par la respiration, le port du masque, plus que jamais

20 mai 2020

On savait déjà que dans un avion, une personne qui tousse ou éternue peut envoyer des gouttelettes ou particules chargées de virus à plus de 7 sièges en avant.

Des experts de toutes origines nous affirmaient que ces particules , de plus de 5 micromètres, tombaient au sol rapidement dans un rayon de 1m 50 environ autour du point d’émission, mais ne circulait pas dans l’air plus que cela.

Le LIEN a toujours soutenu dans ces pages que le virus pouvait circuler dans l’air, cela semblait juste logique et , la porte d’entrée se faisant par les voies respiratoires et digestives, a conseillé dès février de porter un masque.
Comprenant que nous avions une pénurie de masques, nous avons mis en ligne dès la fin février les premiers tutoriels pour « faire son masque soi - même ». ( modèles Coréen et japonais).

De nombreuses fois nous avons entendu depuis des semaines, que le virus n’était pas dans l’air ; hélas, non, il peut circuler dans l’air.

Les particiles d’aérosols , comme celles de la respiration, étant plus fines que celle des gouttelettes, chacun comprend que le virus peut rester dans l’air plus longtemps qu’une gouttelette, et donc nous atteindre plus fréquemment et plus facilement.

Dès lors, il convient de porter un masque dans tout espace public, et d’aérer le plus possible tout espace fermé.
Tout joggueur devrait protéger les personnes rencontrées sur son parcours et porter un masque de même que tout cycliste.

Une lettre de la NAS adressée à Kelvin Droegemeier, chef du Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche, admettait bien déjà en mars, qu’une option plus alarmante était que le coronavirus pourrait rester suspendu dans la brume ultrafine que nous produisons lorsque nous expirons.

et le 17 mars 2020, un commentaire publié dans le New England Journal of Medicine comparait la viabilité de SARS-CoV-2 (virus du Covid-19) et SARS-CoV-1 (le virus du SRAS). Selon leurs résultats, la transmission de Covid-19 par aérosols « est plausible, puisque le virus peut rester viable et infectieux en aérosols pendant des heures et sur des surfaces jusqu’à des jours », en fonction de la quantité de virus répandue.

Le 12 mai, un expert allemand interviewé estime que « près de la moitié de la transmission se fait par aérosol, presque l’autre moitié par des gouttelettes et peut-être 10 % se fait par contact (par les mains). »

en lire plus
https://inf-covid.blogspot.com/2020…

Vue d’Allemangne : La question des aérosols diffusé par la respiration

ITW par Korinna Hennig :
Penchons-nous sur la vie quotidienne […] En Basse-Saxe, mais aussi dans d’autres Länder, les restaurants sont autorisés à rouvrir. Il fait plus frais cette semaine, les gens sont assis à l’intérieur en se tenant à distance.
Mais des personnes infectées asymptomatiques peuvent également se trouver là, rester assises pendant une heure ou plus, sans tousser, mais en parlant et en respirant.
Le politicien Karl Lauterbach a fait sensation dans un talk-show en disant : pensez aux aérosols, pas seulement aux gouttelettes. Quelle est l’importance de l’infection par les gouttelettes et les aérosols dans une telle situation ?

Christian Drosten : Au début, lorsque ce virus est apparu, nous avons pensé qu’il ne se transmettait de façon significative que par gouttelettes, c’est-à-dire par une petite gouttelette qui est libérée lorsque vous toussez ou parlez.
Ils ont une taille de plus de cinq micromètres - un micromètre est un millième de millimètre. Ils tombent au sol à environ un mètre, un mètre et demi autour de vous. Puisqu’ils tombent au sol assez rapidement, ils ne peuvent être réceptionnés que par quelqu’un qui est proche de vous. D’où toutes ces consignes de distanciation sociale, des tables éloignées les unes des autres.

C’est différent avec l’aérosol, poursuit-il. Les particules d’aérosol sont également des gouttelettes, mais elles sont plus petites que cinq micromètres. Et plus elles deviennent petites, plus elles sont légères.
Cela signifie que ces particules ne tombent pas si facilement, mais restent dans l’air et parfois longtemps. Ces particules, sont enveloppées d’eau qui s’évapore relativement rapidement, ce qui les rend encore plus petites. Certaines mesurent moins d’un micromètre. Des virus infectieux peuvent également être présents dans ces fines particules d’aérosol.
Et l’infectiosité peut durer plusieurs heures. M. Lauterbach a donc tout à fait raison. J’ai lu sur les réseaux sociaux comment il a été critiqué.
Les commentateurs ont écrit qu’il ne devait pas aller à des talk-shows, qu’il devait faire attention à son comportement. Mais ce qu’il a dit est absolument correct. M. Lauterbach est un expert médical du SPD. Ce qu’il dit sur les réseaux sociaux correspond à la réalité.
Il est épidémiologiste de formation. Donc, peu importe si on pense qu’il va trop souvent à la télévision. Ce qu’il a dit, c’est qu’il trouve les réouvertures des restaurants problématiques. […]

On a des données sur la transmission d’aérosols dans un restaurant en Chine, publiées dans une étude.
Il existe également des résultats sur de nombreuses autres maladies infectieuses - si on sait maintenant qu’il y a un composant aérosol, vous devez également en tenir compte.
Et nous le savons maintenant. Nous en avons déjà discuté dans le podcast. Il y a aussi une déclaration de l’American National Academy of Sciences qui dit la même chose.
Cette infection a une composante importante de transmission par aérosols. Il y a une étude du groupe de Christophe Fraser, qui modélise également cela, disant que la transmission des aérosols est probablement importante.
Selon mon évaluation, non seulement d’après cette étude, mais également sur la base de ce que je vois, mon intuition est la suivante : près de la moitié de la transmission se fait par aérosol, presque l’autre moitié par des gouttelettes et peut-être 10 % se fait par contact (par les mains). Et quand on sait ça, on peut faire des recommandations.

J’estime qu’il est totalement exagéré d’insister constamment sur le lavage des mains et la désinfection des surfaces. Ce n’est pas une condition pour la réouverture.

Que des gens s’assoient les uns près des autres dans une pièce, je pense que c’est dangereux.

[Il ne faut pas non plus] dire que tous les restaurants doivent rester fermés, mais on peut dire que comme c’est l’été, on peut utiliser les zones extérieures, qui sont relativement sûres.
J’irai jusqu’à dire qu’une distance de deux mètres à l’extérieur n’est probablement pas nécessaire, car le virus, qui se propage par aérosol, se disperse lorsque vous êtes à l’extérieur. On n’a pas à prêter autant d’attention à cette distance sur les terrasses.
Et pour l’intérieur, on pourrait dire : fenêtres ouvertes, et avec de la distance, [donc limiter le nombre de couverts]. […] pourquoi ne pas autoriser les restaurants à utiliser les trottoirs ? […]

Korinna Hennig : Si on utilise un ventilateur, cela ne peut-il pas déplacer l’aérosol d’une table à l’autre ?

Christian Drosten : Oui, bien sûr. Mais un renouvellement d’air s’accompagne toujours d’un effet de dilution. J’avais déjà dit ça pour les écoles : ouvrez la fenêtre et placez un grand ventilateur qui souffle l’air vers l’extérieur.
De nombreux pubs ont également des ventilateurs au plafond, qu’on pourrait faire marcher lentement, il ne s’agit pas non plus de faire voler votre chapeau.
Il ne s’agit pas d’attendre une réglementation sur tout de la part des autorités, ou du service de santé, ou du RKI.
À un moment donné, il faut réfléchir un peu, faire appel au bon sens. Mais pour ça, il faut de bonnes hypothèses de travail.
Un expert doit alors dire : la transmission se fait par aérosol ET par gouttelettes.

Alors, ensemble sortons masqués !

Claude Rambaud

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