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L’appel des malades de COVID-19 au long cours

7 juin 2020

Ils sont nombreux ces patients qui revivent des symptômes alors qu’ils se croyaient guéris de COVID-19. Selon différentes observations ils seraient entre 5 et 10 % des patients contaminés.

Et si ce n’était pas aussi « psy » que certains le disent ?
Des médecins qui ont suivi ces patients commencent à prendre ce phénomène au sérieux en France comme au Royaume-Uni.
Lorsque nous avons eu la chance de faire une de ces formes parmi les « 98 % de formes dites sans gravité », outre une immunité naturelle qui pourrait être courte, nous ne sommes pas sûrs de pouvoir dire que l’on n’en parle plus ! car nous ne savons pas encore tout de la COVID-19.

Sur Twitter, des hashtags #aprèsJ20 et #aprèsJ60 donnent un espace de parole sur lequel les patients échangent sur leurs inquiétudes.
« Soit face à des symptômes qui les accablent depuis de longues semaines, soit face à une deuxième vague de symptômes, leur faisant craindre une réinfection. »
Beaucoup se demandent alors s’il y a bien un lien avec le Covid-19, ou si leur esprit leur joue des mauvais tours.
Or, selon une étude menée par le King’s College London, environ 5 % des patients infectés seraient dans ce cas. ( cf. 20minutes ci dessous)

Pour certaines personnes, ces symptômes vont et viennent, parfois avec de vraies rechutes sévères nécessitant une hospitalisation, ou bien se limitent à quelques manifestations cliniques désagréables. La gamme des symptômes est étendue.

Pourrait-on garder en nous ce virus, qui se manifesterait au fil du temps sous une forme plus ou moins grave à l’occasion d’une baisse des défenses naturelles, ou bien obéirait à des cycles de vie encore inconnus ?

Existe t -il des zones ou organes réservoirs où il pourrait se tapir puis se réactiver et re-circuler dans le corps à un moment impossible à prévoir ?

Ou encore, pourrait il prospérer en nous à notre insu, dans le temps, affectant une fonction vitale ou un organe, sous une forme encore ignorée telle une bombe à retardement sommeillant dans le silence de nos organes ? Nul ne sait encore, il est trop tôt.

Il existe déjà d’autres virus qui fonctionnent ainsi. Ils s’installent à vie dans notre corps et réapparaissent régulièrement par « poussées » . Le Virus de l’herpés, Herpes simplex de type 1 (HSV-1), est devenu endémique dans le monde entier .
Le virus CHIKV, maladie infectieuse tropicale provoque la maladie du chikungunya ; transmise par le moustique tigre gagne aujourd’hui le territoire métropolitain. Les patients peuvent garder des symptômes plusieurs mois.
D’autres virus peuvent être en sommeil des années, comme le papillomavirus, et se manifester un jour ou jamais.

Il faut des années pour bien connaître une maladie infectieuse et cette épidémie COVID-19 n’en est qu’à son début ; nous n’avons pas de traitement, nous savons seulement qu’elle peut tuer en quelques jours, surtout les plus fragiles d’entre nous. Et qu’une bonne façon aujourd’hui de s’en protéger est le port du masque dès que l’on est hors de chez soi et surtout dans des espaces fermés.

Tous les coronologues improvisés, l’OMS en étant l’épicentre, nous ont raconté, dès février, que le port du masque était inutile voire dangereux dans l’espace public ; ils ont fait perdre à certains leurs vies et un temps précieux à toute la société.
Il est difficile de sortir de l’empreinte d’un discours martelé des semaines y compris par la porte parole du gouvernement ou tous ses porte voix médiatiques.
Aujourd’hui encore, malgré le revirement de la doctrine officielle, on voit bien que nombre de personnes ne croient au port du masque ni pour elles ni pour les autres.

Même si grâce à toutes les mesures, confinement de 2 mois, distanciation et port du masque ( enfin !), la première vague se calme, même s’il est évident que le virus circule beaucoup moins aujourd’hui, restons prudents et respectons tous les mesures barrières dont le port du masque, très efficace.
et aussi aérons tout espace fermé.

Portons un masque dans tout espace public où respirer les brumes respiratoires du voisin, est un risque dont on ne connait pas encore la réelle gravité.
Protégeons nous et protégeons les autres.

à lire
Huffingtonpost, 48 heures
https://www.huffingtonpost.fr/entry…

20minutes, il y a 10 jours
https://www.20minutes.fr/sante/2787…

JDD , il y a 24 heures
https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/…

Appel des malades du coronavirus au long cours dans le JDD du 7 juin

Il est urgent qu’un véritable programme sanitaire à hauteur des conséquences de l’épidémie Covid-19 incluant tous les territoires et toutes celles et ceux atteints par la maladie, en France, soit mis en œuvre pour :

Établir et réactualiser régulièrement la liste complète des symptômes, de leurs expressions, de les documenter et de les rendre publics auprès des patients et des médecins.

Identifier l’ensemble des pathologies, leurs durées et les arrêts maladie afférents.

Reconnaître officiellement les malades selon leurs signes cliniques et non uniquement selon les résultats des tests qui restent à ce jour inexpliqués du fait du grand nombre de virologies et sérologies négatives versus des diagnostics cliniques explicites.

Définir des protocoles de suivi pour l’ensemble de la communauté médicale, tant en ville qu’à l’hôpital et renforcer la coordination entre médecins.

Engager une prise en charge adaptée et la garantie d’un réel suivi médical ajusté à chaque étape de la maladie et des besoins des patients.

Garantir l’implantation de centres coordonnés de soins et soutien des Malades Covid-19 au long cours sur l’ensemble du territoire.

Garantir le maintien du Covid-19 en Maladie à Déclaration Obligatoire après la période d’état d’urgence sanitaire en tenant compte des impacts de la maladie et de ses conséquences personnelles comme professionnelles.

Claude Rambaud

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