Or si l’on veut réduire les coûts de la maladie, nous devons réduire la maladie, c’est à dire, comme le propose la ministre de la santé, développer l’éducation en santé, et la prévention primaire, lutter contre les pollutions, les sucres et sels en excès, améliorer les modes de vie et l’hygiène de vie en général…
Allo Dr Knock !
Il y a bien une autre piste, mais il est tellement plus simple de taper dans la bourse des ménages que de s’engager sur la voie de l’évaluation des pratiques médicales, que Bercy ne la met pas dans son savant calcul. C’est la piste de la pertinence des actes, traitements et parcours des patients. Des gaspillages proches de 30% des dépenses de santé en actes, médicaments, parcours et services inutiles ! c’est à dire 30% de 170 milliards du budget de l’assurance maladie, 30% de souffrances inutiles en moins. Cette politique là, Bercy n’en veut pas, car 30% de dépenses de maladie en moins c’est 30% d’activités économiques en moins.
Ah mais pas si bêtes, les calculettes de Bercy ! la pertinence médicale est l’ennemie de l’économie. Réduire les actes inutiles aggraverait la situation économique de la France ; que deviendraient les industries pharmaceutiques, les activités médicales et paramédicales, les services de prestataires et transports, les établissements de santé, et les quelques 3 millions de personnes qui vivent de la santé.
Depuis longtemps, les intérêts économiques l’emportent sur ceux de la santé publique. Se souvenir de la tragédie du sang contaminé, ou bien pire, celle de l’amiante qui ne cesse de faire des victimes.
Chers patients, il faut savoir que plus nous sommes malades, plus nous consommons du soin et nous contribuons à la richesse du pays, c’est à dire à l’augmentation du PIB !
Et après avoir cotisé toute une vie, sans être malade, à l’heure où nous en aurons besoin, nous devrons payer un reste à charge, de plus en plus important. C’est Mathématique. Normal, c’est Bercy.