Un variant chasse l’autre mais quels sont les secrets du nouvel arrivant, Omicron ?
Détecté le 25 novembre en Afrique du Sud, dit « préoccupant « par l’OMS, est -il plus contagieux ou plus dangereux que le précédent ?
Pour nos virologues, iI est encore trop tôt pour en savoir plus.
Occupés depuis quelques semaines à comprendre son fonctionnement, les chercheurs se disent inquiets en raison de la présence d’un très grand nombre de mutations liées à aux pointes à la surface du virus ou « protéines Spike » qui contribuent à sa capacité d’infection.
Cette protéine Spike est la clé qui permet au SARS-CoV-2 de pénétrer dans nos cellules. Elle est aussi l’une des cibles de notre système immunitaire face à l’infection, et celle de vaccins actuellement en développement.
Ce très grand nombre de mutations déjà observées sur Omicron laisse craindre une importante transmissibilité et une perte de l’ efficacité vaccinale bien qu’à ce jour, Omicron semblerait être pour l’instant plus contagieux mais moins virulent que les précédents variants.
Si tel était le cas, certains chercheurs optimistes avancent qu’Omicron pourrait alors aider à une sortie de crise, en permettant aux patients infectés de développer des anticorps adaptés. Sauvés par un variant ? Un comble ! On peut rêver !
Afin de mesurer sa transmissibilité, et donc sa capacité à supplanter ou non le variant Delta dans la population infectée, des chercheurs mesurent l’évolution de la proportion de dépistages positifs liés à Omicron.
Ainsi actuellement la dangerosité d’Omicron s’évalue par l’observation dans la vie réelle, cette observation fournit données statistiques issues des personnes directement infectées par ce variant. Les médecins qui voient arriver les patients font remonter les cas, ce qui donne, au jour le jour, un premier aperçu de la dangerosité du variant Omicron.
Comment connaitre scientifiquement ce variant ?
Sa séquence génétique, telle une carte génétique , détient des secrets ; elle a été communiquée par le laboratoire sud-africain identificateur, aux chercheurs du monde entier.
Une trentaine de mutations dans la protéine Spike, protéine clé d’entrée du virus dans l’organisme, a été déjà identifiée.
Le séquençage va permettre d’identifier où se trouvent les mutations : est-ce à des endroits de contact avec le récepteur ACE2* ; ce récepteur qui sert de porte d’entrée du virus dans notre corps, ou bien est-ce dans des zones qui permettent d’échapper aux anticorps ?
Quel est le principal sujet d’inquiétude ?
La question posée est de savoir si les anticorps produits par l’organisme après une vaccination ou une infection au Covid-19 sont assez efficaces pour bloquer l’entrée d’Omicron dans les cellules.
Les chercheurs observent l’interaction du nouveau variant avec le sérum de patients ayant reçu une, deux ou trois doses et tentent ainsi de mesurer l’efficacité des anticorps selon la situation.
C’est aussi avec cette méthode que Pfizer, BioNTech et Moderna disent tester des préparations vaccinales adaptées à Omicron, avant de déclencher d’éventuels essais cliniques.
Depuis plusieurs mois, les laboratoires producteurs de vaccins se préparent à l’arrivée de nouveaux variants et nous disent qu’ils apprennent à ajuster leur vaccin en moins de six semaines et à livrer les premières doses en 100 jours, au cas où un variant s’avérait résistant aux anticorps produits par les vaccins actuels.
* Le récepteur ACE
ACE2 est une protéine clé dans la physiologie du Covid-19, nécessaire à l’entrée du virus SARS-CoV‑2 dans les cellules de l’hôte. De cette première interaction découleraient plusieurs implications cliniques, avec notamment des conséquences sur le fonctionnement du système cardiovasculaire, mais pas que…
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